Courir, déraper, tomber, se relever… Lieux différents, recommencés, abandonnés,
traversés, empreints de ma mémoire, de ma peur, de mon sang.
Au gré des fossés, des issues lumineuses.
Lieux s’éloignant au gré de mes courses
hallucinées.
Déserteur. Terre, murs, toits, jardins ou bien juste ces instants que je ne peux vivre, que je ne peux regarder que de ma fuite… Dans le sillage de la réalité. La cavale.
Un pan du ciel et puis plus rien…
C’est en regardant avec insistance, en
attendant que l’oeil s’habitue à l’obscurité, des formes alors apparaissent et nous
prenons le temps de « voir »…
J’ai voulu travailler en pose longue, de nuit, dans ce quartier de Ait Melloul, au Maroc, le quartier des garagistes.
Un monde à part ou d’innombrables cachettes s’offre au fugitif…