Sri Lanka, 2017
Sur les murs des villes, les poteaux électriques, de petites affichettes avec un portrait.
C’est ce qui m’interpelle le plus depuis les quelques heures où j’ai atterri dans ce jardin d’éden miniature qu’est le Sri lanka.
Je comprends rapidement que ce sont des avis de décès éparpillés dans les ruelles et dans les grands axes.
Elles sont partout.
A Paris, dans le quartier Little Jaffna, Porte de la chapelle, les tamouls continuent malgré l’interdiction de coller ces affichettes, mais les jeunes sri lankais , fils et filles d’exilés ne veulent plus de cette tradition.Pour cause, elle attirerait hypocrites et pleureurs mal intentionnés aux enterrements.Mais ici, au Sri Lanka la tradition bat son plein, sans barrières communautaires. En effet chrétiens, bouddhistes, musulmans et toute autre confession continuent d’utiliser ces affichettes qui certainement chez nous sembleraient de mauvais goût.
Malgré tout, on ne peut s’empêcher, en les croisant au fil des promenades, de regarder ces visages, d’imaginer leur vie et de penser tel un Schopenhauer en goguette, à la métaphysique de la mort.