































Mon nom est Mehnia, sous la correction automatique de l’ordinateur je me découvre menhir, soit un roc, une pierre, une entité statique façonnée par d’antiques hommes.
Ce caillou érigé en plein ciel, c’est moi, dans la solitude des cimes.
Nul humain ne vient jusqu’à moi.
Certains de nous, menhirs, vivent alignés,
moi, je suis dans le vent d’une colline, seul(e)
L’isolement me rend plus rude encore, je pleure des gouttes de pierre,
Parfois, j’oublie – mon espoir de partage attenue le vent – mon corps de pierre s’érode.
Ceux qui n’ont pas connu l’ère glaciaire que traverse mon cœur,
n’imaginent jamais mon attente, ma quête, ma douleur,
Ma nuit des temps.